Les conditions de circulation se dégradent et il ne se passe pas un seul jour sans que nos adhérents et sympathisants ne nous remontent des « problèmes de cohabitation ».
Pour citer quelques exemples, nombre de bandes cyclables sont devenues quasi invisibles: rue Theodore de Banville, avenue Villermont, rue Doctor Albert Balestre, rue Hancy, rue Paganini. D’autres sont peu utilisées, comme celle de la ruelle des Prés, en raison du goudron très abimé et des poteaux de séparation, endommagés par les voitures, qui obstruent le passage aux vélos.
La nature même des bandes cyclables « un trait de peinture sur le sol » fait qu’elles soient envahies par la circulation ou par des véhicules en stationnement. Par exemple, dans la rue Docteur Albert Balestre, des voitures sont constamment garées sur la voie de circulation de gauche, obligeant les autres véhicules à circuler sur la bande cyclable.
Cette circonstance est encore plus inquiétante si on considère que certaines des rues mentionnées ci-dessus représentent le seule axe nord-sud pseudo-cyclable de la ville de Nice.
Que dire aussi des nouveaux axes verts de la rue de l’Hôtel des Postes, de la rue Gioffredo et de la rue Pastorelli ? L’absence de séparation avec les piétons rend ces pistes dangereuses à la fois pour eux et pour les cyclistes.
Ces constats rendent inévitable une remise en question de la stratégie de la Métropole en matière de transition écologique appliquée aux transports et donc du vélo.
À quelques jours du Transition Forum, qui se tiendra à Nice pour sa quatrième édition nous demandons des actes concrets et urgents car le temps des demi mesures est terminé.
La Métropole avait déclaré à l’unanimité en septembre 2019 l’état d’urgence climatique. Nous rappelons l’objectif, affiché par Monsieur le Maire lors de la présentation du nouveau Plan Vélo, d’atteindre le 10% de la part modale du vélo en 2026 contre le 1,4% en 2019 et réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Pour que ces objectifs soient atteints un des axes de développement est représenté par la multiplication des kilomètres de pistes cyclables sécurisées.
Ce qu’on observe à Nice en cette rentrée, c’est d’abord une dégradation et le manque d’attention des responsables de la voirie pour les conditions de circulation des cyclistes. Sans parler d’axes qui n’existent pas pour rejoindre les lycées, d’Estienne d’Orves ou du parc Impérial, par exemple, puisque c’est la rentrée des classes…
Lors de la présentation du Plan Vélo il a été annoncé une augmentation de la flotte de vélo à assistance électrique dans la commune de Nice dès le mois de Juin 2021. Nous l’attendons toujours. Ce service mériterait d’être au centre de la stratégie de la Métropole pour obtenir l’objectif affiché de la part modale de vélo. Cependant, il reste aujourd’hui très mal exploité et sous-développé.
Nice à vélo demande à la Métropole bien plus d’attention portée aux cyclistes, à leur sécurité, aux infrastructures cyclables. Le plan vélo est insuffisant. C’est l’ensemble des cyclistes d’aujourd’hui et demain qui attendent des mesures très concrètes pour que la situation s’améliore dans les trajets du quotidien.