Le Plan Vélo Métropolitain 2021-2026 affiche l’objectif d’atteindre 10 % de part modale vélo dans les déplacements à l’horizon 2026, alors que pour l’heure, elle est inférieure à 2 % sur le territoire métropolitain. Pour Nice à Vélo, cet objectif est indispensable pour limiter les niveaux de pollution sur le territoire. Nous saluons l’objectif, et les personnes qui le portent concrètement, mais exprimons quelques doutes sur la capacité de la Métropole à y parvenir.
Le plan vélo d’aujourd’hui présente à la fois une série de projets concrets pour 2021, et quelques pistes d’action jusqu’en 2026, avec un budget affiché de 3,5 M€ d’investissements par an. Sans être experts de chiffres, au vu des investissements effectués par d’autres métropoles comme celle d’Aix Marseille Provence qui a voté un plan de 100 M€, nous aurions été rassurés de voir ce
budget doublé. Il ne faut pas lésiner sur la pollution, l’avenir de nos enfants et la sécurité des cyclistes, dont le nombre ne cesse d’augmenter. C’est, avec l’augmentation du réseau, la clé de la réussite.
Nice à Vélo se réjouit toutefois de la philosophie qui préside aux choix affichés : étendre le réseau aux communes voisines, et réaliser, dans les zones denses, un maillage de pistes fait d’axes principaux très sécurisés, et d’axes secondaires permettant de les joindre rapidement. C’est une proposition de la charte que l’association avait fait signer aux candidats. Nous notons aussi l’attention portée aux établissements scolaires et campus : les élèves et étudiants sauront profiter d’aménagements cyclables sécurisant leurs trajets. Mais nous ne voyons pas (encore) cette volonté traduite dans les plans proposés. Nous apprécions aussi que l’équipe de Richard Chemla s’intéresse aux collines, mais encore une fois, au niveau de l’intention. Par ailleurs, nous apprécions que le projet d’un axe cyclable et d’un embellissement de Gambetta Nord, qui profitera aux usagers des transports doux comme aux habitants et commerçants, ne soit pas abandonné.
Nice à Vélo se réjouit également des efforts de promotion du deux-roues non motorisé, de l’offre de stationnements et services associés à l’usage du vélo. Cependant, nous aimerions aussi avoir des nouvelles de la Maison du Vélo, équipement servant à la promotion de la bicyclette comme moyen de déplacement non polluant.
L’association constate de plus que la Métropole s’est convaincue que bizarreries et erreurs diverses que nous avions soulevées doivent être corrigées, comme :
– les pistes en zigzag ou sur les trottoirs (comme sur Bottero/Joffre ou sur l’avenue Simone Veil),
– les stationnements vélos séparés des pistes cyclables en site propre par la voie automobile (comme sur rue Maréchal Joffre),
– les pistes terminant en queue de poisson, très dangereuses pour les cyclistes obligés d’intégrer sans transition le trafic auto (comme au croisement Gambetta / Thiers).
Enfin, Nice à vélo apprécie la volonté de dialogue de Richard Chemla avec les associations, et la proposition de réunions régulières pour faire remonter les souhaits et difficultés rencontrés par les cyclistes. L’association ne manquera pas de faire remonter notamment tout manquement aux lois LAURE/LOM dans les arrêtés municipaux présents et futurs.
Très attachée à la sécurité des cyclistes, Nice à Vélo porte un projet financé par la Sécurité routière pour sensibiliser les cyclistes au sujet de la sécurité à vélo. L’association participera à la Fête du Vélo prévue par la Métropole au mois de juin en mettant en avant ce thème.